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La porcelaine d'IMARI



La porcelaine d’Imari correspond à un style de céramique développé et exploité par le Japon dès la fin du XVII ème siècle via le port d’Imari dans le domaine de Saga, sur l’île de Kyushu sur . Cette région, située près de la Corée et loin d'Edo, la capitale du shogun, et de ses relations commerciales, fut un passage incontestable de l'influence étrangère.


Paire de potiche XVIII éme Japon

Un peu d’histoire

La province de Hizen, au Japon,siège de nombreuses fabriques de porcelaine, était connu notamment pour la production de la ville d’Arita. Mais Imari, étant le centre le plus important, a donné son nom aux diverses porcelaines. La production de porcelaine, au Japon , a débuté dans la région d’Arita cité de potiers en 1616 .Ri Sampei, potier coréen, réputé pour ses connaissances en porcelaine est déporté à Arita. Il exploite un gisement de Kaolin au pied de la colline de l’Izumiyama. Sa maîtrise des fours à haute température lui permis de monter jusqu’à 1 400 °C, point de fusion du Kaolin , afin d’obtenir une porcelaine digne de celle des Chinois ou des Coréens. Dès le XV eme siècle, ces derniers détenaient le savoir-faire et produisaient de la porcelaine toute blanche qu’ils utilisaient en vaisselle rituelle. Entre le XIV éme siècle et le XVI éme siècle la porcelaine chinoise était très recherchée, essentiellement des pièces peintes en bleu sous couverte, par l’Occident, par l’Empire Ottoman et l’Extrême Orient. La production japonaise mettra fin à un monopole vieux de plus de 7 siècles.

Parallèlement dès 1644, les différentes guer­res civi­les qui éclatent lors du passage de la dynas­tie des Ming à celle des Qing entraînent une baisse importante des exportations de porcelaines et la destruction d’une grande partie des fours chinois. Les potiers de la région d’Imari en profitent pour acca­pa­rer le marché japo­nais et expor­ter en Asie.


Terrine selon une forme occidentale. XIX éme Chine

Les potiers chinois quittent la Chine pour les fours d’Arita emmenant leurs techniques délicates de porcelaine et d'émaux. La création des por­ce­lai­nes d’Imari profite des inno­va­tions tech­ni­ques, telles, l’appli­ca­tion des décors poly­chro­mes sur cou­verte, des cou­leur éclatantes et un pro­cédé de façon­nage des pièces. Ils introduisent de nouvelles couleurs telles : « fleur de pêcher » (rouge de cuivre avec variation de température de cuisson), vert poudreux, vert haricot, bleu « clair de lune », brun « café au lait » ou « rouille de fer

De 1656 à 1684, le nouvel empereur mandchou, fait fermer les ports chinois pour stopper les échanges commerciaux.

En 1658, une expédition de la Compagnie néerlandaise des Indes orientale rentre du Japon,avec de la porcelaine “ blanc - bleu “afin de la commercialiser en Europe.


Bol en porcelaine bleu blanc, XVIIème siècle Chine

Dès 1659, voyant l’opportunité, les fours d'Arita, se développent, pour être en mesure d'exporter des quantités énormes de porcelaine en Europe et en Asie, rapidement suivi par la Cie des Indes anglaise et la Cie des Indes française.

Dès 1658 liées à la suspension des expor­ta­tions de por­ce­lai­nes chi­noi­ses, les por­ce­lai­nes d’Imari sont fabri­quées essentiellement pour approvisionner les diverses Cies des Indes.

Les Imari acquièrent alors un nou­veau statut. Toutes les cours d’Europe rivalisent pour avoir à leur table ces porcelaines représentant l'élégance, la délicatesse, mais surtout l’exotisme et la rareté.

Ces Cies des Indes orientales vont agir sur les formes des pièces et l'orientation des décors, créant un style plus approprié à une clientèle aristocratique européenne. Ces porcelaines , tout en s’inspirant des grandes traditions asiatiques, avec une prédominance des bleus et des rouges, vont “s’ européaniser “ par des marlis décorés ou découpés et surtout l’emploi de la dorure.

L’empereur Kangxi (1662 -1722) ordonnant la reconstruction des fours, vers 1720,les Chinois, reprennent le commerce avec les Occidentaux. Les fours chinois se mettent à produire des porcelaines reprenant le style Imari mais avec des prix considérablement inférieurs. Ils sont suivis par les potiers européens qui vont travailler dans “le goût” asiatique, vendant à une clientèle moins fortunée mais rêvant de pièces des Cies des Indes.



Plat carré XIX éme Chine

Le style IMARI

Il est facilement reconnaissable à ses 3 couleurs dominantes : le bleu de cobalt, le rouge de fer tirant sur le safran et le fond blanc de la porcelaine auxquelles s’ajoute souvent des rehauts d’or.


Assiette XVIII éme Japon

En emploi plus rare, on peut rencontrer du vert,du noir et du mauve.

Les décors s’inspirent des fleurs, des chrysanthèmes, des pivoines, des bambous, des disques, des figures, des animaux, ainsi que des thèmes plus européens.









Plat à barbe XVIII éme siècle Chine

Les por­ce­lai­nes Imari achetées par les Compagnie des Indes pour la noblesse européenne doit s’adapter au goût occi­den­tal. Des formes de vaisselles appropriées à la cuisine européenne sont commandées. Des modèles de tasses, d’assiettes, de plats, de brocs, de plats à barbe, de bibelot sont fournis.


Des pièces de tailles importantes comme les poti­ches aux cou­ver­cles ornés de figu­ri­nes très élaborées, plus riche­ment décorées, sont commandées pour agrémenter les “cabi­nets de por­ce­lai­nes “ de l'aristocratie euro­péenne.


L’influence du style Imari


jardiniére en porcelaine de Bayeux XIX éme siècle France

La délicatesse du décor typique Imari, va inspirer de nombreuses créations de style asiatique en Europe. Reprenant les thèmes et les couleurs traditionnelles, comme les fleurs, les oiseaux ou des personnages aux costumes chinois, les manufactures de Meissen et de Dresde, suivi par celle de Delft, puis par les fabriques françaises vont élaborer des pièces en porcelaine, pour la bourgeoisie locale, des objets de table aux décors dits exotiques, et pour la noblesse des pièces plus décoratives. Ce véritable engouement pour les « chinoiseries » vont contribuer au développement de la porcelaine européenne, et concurrencer sévèrement les porcelaines d’exportations.


En vente


Très belle coupe en porcelaine de la Manufacture IMARI au Japon,

A décor godronné, rayonnant divisé en compartiments peints de motifs végétalisés

Au revers arabesques de fleurs bleues

Période : fin XVIII éme

Diamètre : 16 cm

En bon état, ni féle ni éclat.

Légères rayures et usures du temps

Prix : 85 €


Assiette en porcelaine d'Imari à bord godronné

très rare par son décor de biches dans un jardin et ses nombreux motifs de brocards, ainsi que ses délicats verts et gris bleutés.

Provenance : Japon pour le marché intérieur

Circa: XVIII éme

Diamètre : 22 cm

Excellent état

Prix : 105 €






Belle et rare assiette en porcelaine Imari à décor de chrysanthèmes et jardins en cartouches sur le marli. Combinaison peu courante des couleurs

Circa : fin XVII ème début XVIII éme

Provenance : Japon

VENDUE






Cache pot en porcelaine Imari,

Original par sa forme avec les 2 anses, à décor de fleurs et d'oiseaux. Circa : Fin XIX eme, début XX éme

origine : Chine

Hauteur : 15 cm

Diamètre : 15,5 cm

Très bon état

Prix : 110 €




Joli plat de présentation en porcelaine Imari,

Polylobé sur tout son pourtour,

Décor traditionel de jardiniéres de fleurs

Dimension : diamètre : 30 cm

Origine : Japon

Epoque : XIXe siècle

Bon état, pas de fèlure,pas d'égrenure

Prix : 150 €







Assiette en porcelaine Imari

Décor polychrome, en pourtour de motifs floraux dans 3 grandes réserves alternées de 3 petites.

Originale en couleur par l'emploi massif de rouge de rouge de fer

Dimension : diamètre : 22 cm

hauteur : 4 cm

Origine : Chine

Epoque : XIXe siècle

Bon état, pas de fèlure,pas d'égrenure

Prix : 80 €


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